Mission

Objectifs scientifiques

Parasol avait pour objectifs scientifiques de caractériser les propriétés radiatives et microphysiques des nuages et des aérosols en utilisant au mieux la complémentarité des données fournies par les différents capteurs de la plate-forme AQUA, ainsi que ceux des missions Calipso et CLOUDSAT.

Pendant longtemps, seuls les gaz à effet de serre ont été pris en compte pour étudier le phénomène du réchauffement climatique. Puis les travaux de modélisation et de mesure du bilan radiatif, menés notamment par le Laboratoire de Météorologie Dynamique, ont montré que les aérosols naturels ou créés par l'activité humaine jouaient un rôle crucial dans l'évolution du climat, et qu'ils pouvaient même constituer selon l'Académie des Sciences "la plus grande source d'incertitude dans le calcul du forçage du climat".

La mission Parasol, décidée en 1999, avait pour objectif de réaliser des mesures des réflectances polarisées et multi-directionnelles, en priorité sur les zones observées par le lidar embarqué sur le minisatellite Calipso. En effet le rayonnement du Soleil n'est pas polarisé, mais il le devient s'il est diffusé par certaines particules comme les aérosols, les gouttes d'eau ou les cristaux de glace. Parasol a donc mesuré la lumière polarisée dans plusieurs directions, afin de caractériser au mieux les nuages et les aérosols, autrement que par leur signature spectrale observée plus classiquement.

D'une part, les informations fournies par le microsatellite ont premis de préciser la quantité et la distribution en taille des aérosols au-dessus de l'océan, ainsi que leur indice de turbidité au-dessus des terres émergées et d'évaluer le forçage radiatif dans le domaine solaire. D'autre part, elles ont contribué à la détection des nuages, à la détermination de leur phase thermodynamique, de leur altitude et à l'estimation du flux réfléchi dans le domaine solaire. Le contenu intégré en vapeur d'eau a également été estimé.

Mission

La mission Parasol avait pour but de caractériser les propriétés radiatives des nuages et des aérosols en utilisant au mieux la complémentarité du microsatellite avec les autres instruments de la formation A-train tels que les radiomètres Ceres et Modis sur le satellite Aqua, le lidar de Calipso ou encore le radar de Cloudsat.

Les missions AQUA, Calipso et CLOUDSAT sont destinées à estimer le bilan radiatif de la planète en collectant des mesures dans différents domaines spectraux (optiques et micro-ondes) accessibles à l'observation spatiale, et en combinant des mesures couvrant de larges champs de vue à des mesures ponctuelles.

La mission Parasol avait donc pour objectif de réaliser des mesures des réflectances polarisées et multi-directionnelles, en priorité sur les zones observées par le LIDAR embarqué sur Calipso.

La synergie entre les missions AQUA, Calipso, CLOUDSAT et Parasol, ont imposé trois contraintes majeures sur cette dernière, à savoir :

  • les caractéristiques d'orbite, fixées à :
    • une altitude de 705 km,
    • une inclinaison de 98,21° (AQUA) ou de 98,08° (Calipso),
    • l'heure locale de passage à l'équateur, qui devait être en concordance avec celles d'AQUA (13h30) et de Calipso (comprise entre 14h10 en début de mission et 12h50 en fn de mission),
  • le lancement, qui devait nécessairement avoir lieu pendant la phase d'activité des autres satellites de la constellation,
  • les synergies à rechercher sur les centres de mission, tant pour ce qui concernait le contrôle des orbites que pour les chaînes de traitement des données scientifiques.